«Leaving no one behind»: Comment répondre aux besoins de santé communautaire?
Table ronde de Medicus Mundi
Nous avons participé à une table ronde organisée par Medicus Mundi le 5 octobre 2021, de 13h à 17h, au Casino de Montbenon à Lausanne. Elle s’intitulait « Leaving no one behind: Comment répondre aux besoins de santé communautaire? ».
Parmi les participant·es se trouvaient de nombreu·ses représentant·es d’organisations: Médecins du Monde, Pharmaciens sans Frontières, la Croix Rouge, ainsi que de la DDC, de la FEDEVACO et de l’Etat de Vaud.
Quatre intervenantes ont présenté des projets de santé communautaire dans diverses parties du monde: Médecins du Monde au Bénin et au Cameroun, la CSSR au Guatemala, Pharmaciens sans Frontières à Madagascar et en Tanzanie, enfin la Croix Rouge Suisse en Haïti.
Alicia Pary, chargée de projet à la CSSR, a présenté le projet de soutien aux sages-femmes traditionnelles dans la région de Quetzaltenango, dans le but d’améliorer la santé materno-infantile. Après une brève présentation du contexte sanitaire guatémaltèque, elle a souligné l’importance et les bénéfices de travailler avec les sages-femmes traditionnelles, dont le rôle social est important et qui continuent d’assurer des milliers d’accouchement chaque année. L’émancipation sociale des femmes grâce au projet, en participant aux ateliers proposés, en sortant de leur foyer, en devenant actrices de leur santé, en apprenant à parler en public et à défendre leurs traditions, dans une société encore très patriarcale et qui stigmatise la population indigène, est une autre réussite notable.
Par la suite, des discussions ont eu lieu autour des présentations, de la santé communautaire et des approches participatives. Cela a été l’occasion d’apprendre des expériences des autres. Les échanges ont fusés, sous la modération d’Andrea Rajman de Medicus Mundi. «Comment vous faites pour les évaluations?» s’est enquise une participante – avant de déclencher une discussion animée sur les critères d’évaluation demandés par les bailleurs de fonds. Beaucoup ont aussi rappelé l’importance d’avoir une approche «bottom-up». Sans la volonté des bénéficiaires de prendre part au projet, sans leurs savoirs et leur influence, on ne va pas loin. «Il faut être deux pour danser le tango», a souligné un participant.