Actualités

Bulletin nº195

Le nouveau bulletin de la CSSR vient de paraître!

Ce bulletin donne des nouvelles du projet soutenu par la CSSR à Cochabamba en Bolivie et revient sur les dernières activités mises en place par l’AMUSEC, notre partenaire au Salvador. Ce bulletin permet également à la CSSR d’apporter son soutien à Fidel Zavala et à toutes les personnes défendant les droits humains qui ont récemment été emprisonnées au Salvador. Il est urgent de se mobiliser car seule la pression internationale a des chances de faire plier le régime pour que ces personnes soient libérées.

Bonne lecture!

Film documentaire de notre partenaire Yes Theatre

Notre partenaire Yes Theatre vient de terminer la réalisation d’un film documentaire qui souligne l’importance de renforcer l’accès aux services de santé mentale et de soutien psychosocial en Cisjordanie et dans la Band de Gaza. Ce film présente des témoignages poignants qui ont été réalisés dans des circonstances tragiques. Il rend aussi hommage à celles et ceux qui continuent de lutter pour améliorer le bien-être mental et psychosocial des Palestinien·nes.

A regarder de toute urgence!

Café-débat du 17 avril à la FGC: Restitution d’une démarche de capitalisation sur l’accès aux soins VIH/sida en Bolivie

Depuis sa création en 1997 à Cochabamba, l’Instituto para el Desarollo Humano (IpDH) lutte contre l’épidémie du VIH/sida en améliorant l’accès aux services de santé pour les personnes affectées et les groupes de la population particulièrement vulnérables à cette maladie. L’IpDH a adopté une stratégie de prévention combinée et cherche à influencer les autorités, le personnel de santé et la société civile pour que des réponses en santé sexuelle basée sur les droits humains soient mises en place.

Après une douzaine d’années d’appui de la Centrale Sanitaire Suisse Romande (CSSR), l’IpDH a exprimé le souhait de capitaliser l’expérience gagnée dans le domaine des droits humains des personnes vivant avec le VIH/sida et des populations vulnérables. Ce café-débat qui se déroulera le 17 avril 2025 de 12h30 à 14h00 à la FGC est donc l’occasion de restituer le processus ayant permis d’analyser les expériences passées dans le domaine des droits humains afin d’identifier les bonnes pratiques, les connaissances, les limites ainsi que les leçons apprises au fil des projets.

Restitution d’une démarche de capitalisation sur l’accès aux soins VIH/sida en Bolivie | Fédération genevoise de coopération FGC

Pétition: Genève doit agir pour Gaza et la Cisjordanie !

La situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie se détériore rapidement, avec la suspension des livraisons humanitaires et l’isolement des populations civiles. Genève, en tant que ville symbolique de la diplomatie internationale, doit agir avec urgence pour soutenir les populations vulnérables et promouvoir la paix. Le silence ou l’inaction serait un manquement aux principes qui fondent notre ville. La CSSR vous encourage donc à signer la pétition de Change for Palestine et SolidaritéS qui demande aux autorités genevoises de:

1. Activer un fonds d’urgence municipal et cantonal pour financer immédiatement l’aide humanitaire à Gaza et en Cisjordanie (CICR, UNRWA, MSF) en matière de soins, nourriture et abris.

2. Renforcer Genève comme pivot humanitaire en facilitant la coordination entre ONG, institutions internationales et acteurs locaux pour une réponse plus rapide et efficace.

3. Adopter une résolution forte au niveau municipal et cantonal pour réaffirmer l’engagement de Genève envers le droit international et exiger une action diplomatique renforcée de la Confédération.

4. Soutenir financièrement les associations locales et mettre les infrastructures de la ville à disposition pour sensibiliser et mobiliser la société civile en faveur des droits humains.

5. Garantir la liberté d’expression et de manifester, en protégeant les mobilisations pro-palestiniennes contre toute discrimination ou restriction injustifiée.


Appel à l’action immédiate :
Nous appelons la ville de Genève à prendre des mesures immédiates pour :

  • Appuyer un cessez-le-feu permanent.
  • Soutenir une levée des obstacles à l’aide humanitaire.
  • Exiger un engagement concret des autorités pour garantir un accès humanitaire durable et sécurisé à Gaza et en Cisjordanie.

Urgence : Genève doit agir pour Gaza et la Cisjordanie ! | ACT by Campax

Attaques contre la solidarité internationale: «La Suisse doit agir!»

Article de la CSSR paru dans le quotidien Le Courrier, le 17 février 2025

Depuis quelques jours, dans le sillage de la fermeture de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USaid), les annonces des coupes prévues par l’administration Trump dans l’aide internationale se multiplient: 9 millions de francs en moins dans le budget de Terre des Hommes et 7,5 millions en moins dans celui de l’Entraide protestante suisse (EPER), retrait de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) – dont une grande partie des financements proviennent de Washington (24%), diminution des finances de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), etc. Ces coupes font peur, car les montants sont colossaux: par exemple, les Etats-Unis financent près d’un tiers du budget global onusien (28%). Comment fonctionner dans ces conditions?

Nous sommes choqué·es de constater le degré de dépendance auquel nous sommes tenu·es par les Etats-Unis, nous les habitant·es de Suisse et d’Europe. Choqué·es aussi de constater qu’au-dessus de l’ONU, de l’OMS, au-dessus de toutes les armées et au-dessus de notre «neutralité» règnent les Etats-Unis.

Néanmoins, une fois la sidération passée, et face à une attaque d’une telle envergure, la réponse devrait être simple, directe et percutante: nous ne les laisserons pas faire. Nous serons solidaires! Nous n’abandonnerons pas les populations pauvres et discriminées de cette planète, victimes des inégalités de répartition des richesses et du pillage des ressources naturelles par nos pays du Nord global. Bien sûr, et malheureusement, cette réponse-là ne viendra pas de nos dirigeant·es suisses.

Pire, la Suisse a devancé la tendance et la poursuit, en s’apprêtant à creuser encore davantage la tombe de l’aide internationale. Il y a à peine quelques semaines, le conseiller fédéral en charge de la Coopération suisse, Ignazio Cassis, décidait la fin du soutien aux populations d’Amérique latine et la réduction du soutien helvétique à des projets «servant les intérêts économiques du pays». De son côté, le Parlement a revu la coupe légèrement à la baisse, pour atteindre tout de même 110 millions de francs en moins dans le budget 2025 et 321 millions dans le plan financier 2026-2028. Des coupes produites notamment en faveur de… l’armée suisse! Ironique pour un pays qui ne cesse de mettre en avant sa longue tradition humanitaire.

Cassis se montre décidé à réduire l’aide internationale, peut-être pas autant que le gouvernement étasunien, mais déjà à une hauteur effrayante de conséquences pour les personnes concernées. Car les besoins sont là, y compris en Amérique latine, et ne vont pas diminuer ces prochaines années, bien au contraire. En effet, après la crise du Covid-19 qui a mis à rude épreuve les économies latino-américaines, les expulsions massives de migrant·es décidées par l’administration Trump risquent à terme d’appauvrir de nombreuses régions latino-américaines dont les économies dépendent fortement des envois de fonds réguliers des personnes établies aux Etats-Unis, qui aident financièrement leurs familles ou leurs proches à distance.

Aujourd’hui, les organisations d’aide suisses s’affolent des conditions dans lesquelles elles vont devoir (mal) travailler ces prochaines années. Et elles ont raison d’être inquiètes, pas seulement parce que les Etats-Unis ont pris un sérieux virage à droite, mais parce qu’ici aussi, en Suisse, on a choisi d’abandonner la solidarité au nom du profit et de l’armée. Ici aussi, on s’apprête à prononcer une coupe dans les soutiens à Onusida, à l’Unesco et à l’une des agence de l’ONU qui effectue un travail d’aide humanitaire parmi les plus cruciaux: l’Unrwa.

La politique d’Ignazio Cassis est révoltante, nous devons réagir! Et ce n’est pas la goutte d’eau de 10 millions temporaires décidés par le Conseil d’Etat genevois qui changeront grand-chose. Nous exigeons le doublement des fonds d’aide internationale pour tous les pays qui en ont besoin, dans tous les pays où des organisations suisses sont actives, pour les prochaines années, tant que les Etats-Unis maintiennent leurs coupes!

Centrale Sanitaire Suisse Romande