Actualités

La CSSR s’oppose à la politique fédérale de coopération internationale

Le Département fédéral des affaires étrangères et le Département de l’Economie, de la Formation et de la Recherche ont produit en mai un document qui traite de la politique de coopération internationale pour 2021-2024 (à voir ici). Pour la CSSR qui se solidarise avec les populations qui s’organisent contre l’injustice et pour un accès universel à la santé, cette nouvelle orientation politique est un scandale. En quelques paragraphes, nos arguments :

  1. Un montant trop faible alloué à la CI : Sans raison explicitée, le montant de la CI prévu pour les années 2021-2024 est situé à 0.45% du Revenu National Brut (RNB), en réalité de 0.4% une fois ôtée l’assistance aux requérant·e·s d’asile durant leur première année en Suisse. Or, la décision des parlementaires et du Conseil fédéral était d’atteindre le 0.5%. Et nous rappelons que la Stratégie suisse pour le développement durable 2016-2019 adopte pleinement l’Agenda 2030, qui demande une implication de l’ordre de 0.7% du RNB par les Etats. Ce montant doit donc être augmenté.
  2. Les intérêts de la Suisse d’abord, alors qu’on parle de Coopération internationale : Nous estimons que les objectifs proposés ne répondent plus à la définition de la Coopération internationale telle que définie jusqu’à présent, car la nouvelle politique du Conseil fédéral met explicitement en avant les intérêts de la Suisse, et non ceux des populations ayant besoin de notre aide, ce qui est contraire à tout principe de solidarité.
  3. La surprenante disparition des ODD (objectifs du développement durable) : Alors que la réduction de la pauvreté, l’accès à la santé et la perspective genre s’imposent dans tout discours qui veut parler de coopération internationale, ces domaines sont absents de la proposition du Conseil fédéral pour 2021-2024. Après avoir accepté les ODD, alors qu’ils sont reconnus aujourd’hui comme indispensables dans tout projet de développement, la nouvelle mouture n’en parle plus.
  4. Une focalisation sur les pays africains, oui mais… : Si les pays africains nécessitent une aide humanitaire et au développement, on peut se demander : est-ce que c’est vraiment le développement qui motive la Suisse à s’intéresser à l’Afrique ? L’aide humanitaire et l’aide au développement ne peuvent pas être des instruments qui profitent à l’économie suisse ou à la rétention de l’émigration. Cette prise en compte de l’Afrique et d’autres régions du monde ne peut se faire au détriment de mesures déjà engagées ailleurs. Pour maintenir ce qui existe (problématique genre, région d’Amérique latine) tout en apportant une aide bienvenue à des pays nouveaux, nous réclamons l’utilisation totale du montant de 0.5% du Revenu National Brut et nous encourageons le Parlement à réagir pour réclamer les 0.7% qui sont préconisés par l’Agenda 2030.
  5. Contre l’objectif de réduction de la migration : Le message concernant les nouvelles orientations de la Coopération internationale laisse explicitement entendre que celle-ci doit encourager la cessation de la migration, ce qui est contraire à l’article 13 de la Déclaration universelle des droits humains de l’ONU. La Coopération internationale ne peut en aucune manière participer aux mesures qui seraient prises pour retenir les personnes dans leur pays, mesures qui auraient nécessairement un aspect coercitif.

D’autres organisations ont également pris position :

-Fédération Vaudoise Coopération (FEDEVACO) (à consulter ici)

– Medicus Mundi Suisse (à consulter ici)

– Alliance Sud (à consulter ici)

– La Fédération genevoise de coopération (FGC) (à consulter ici)

– La Croix Rouge Suisse (CRS) (à consulter ici)

– Innovations et réseaux pour le développement (IRED) (à consulter ici)

– Le Syndicat interprofessionnel de travailleuses et travailleurs (SIT) (à consulter ici)

– Caritas (à consulter ici)

La CSSR dénonce la collaboration du département des affaires étrangères (DFAE) avec la multinationale du tabac, Philipp Morris

Dévoyer le sens de l’expression « solidarité internationale » ne suffisant pas, le Département des affaires étrangères (DFAE) a récemment prouvé qu’il n’avait pas beaucoup de respect non plus pour la politique de santé suisse. En effet, le DFAE a décidé d’offrir une plate-forme de présentation à Philipp Morris, la multinationale du tabac, lors de l’Exposition universelle 2020 à Dubaï. Cet affront vis-à-vis de la politique sanitaire internationale doit être dénoncé! Pour plus d’information, voir l’article détaillé de Medicus Mundi Suisse (à consulter ici).

Bulletin N°170

 

Le bulletin n°170 est arrivé. Nous revenons sur la tourmente que connait aujourd’hui l’Amérique Latine, qui ne fait que renforcer les raisons de se solidariser avec les populations en luttes pour leurs droits. La crise humanitaire que connaît à l’heure actuelle le Guatemala est abordée, ainsi que les conséquences directes pour des projets comme les nôtres. Nous revenons sur le succès d’un projet que nous ne soutenons plus, mais qui a su faire des émules de l’Uruguay au Pérou, en passant par l’Argentine, bientôt l’Équateur et le Venezuela. Enfin, des nouvelles du Nicaragua et du Chiapas permettent de clore ce passage en revue des projets et des luttes latinoaméricaines que nous suivons.

Bonne lecture et au prochain numéro!

Bulletin N°169

 

Le dernier bulletin de l’année 2018 (n°169) est sorti! Il commence par une question cruciale qui a marqué cette année : comment la CSSR choisit-elle de se positionner face aux demandes de soutien bien légitimes des communautés en Amérique latine, qui luttent contre le même ennemi que la CSSR tout en utilisant une médecine traditionnelle? Comment rendre cohérent notre combat pour un accès à une médecine « moderne » pour toutes et tous, avec celui de la conservation et du droit à utiliser des savoirs ancestraux?

Nous profitons également de cette parution pour offrir un petit retour sur la visite de notre ancien secrétaire général Gaspard Nordmann à notre projet en Équateur. Un retour également sur notre soirée-débat du 16 octobre dernier, contre l’impunité de la multinationale Chevron-Texaco, qui fut un réel succès. Sans oublier un appel à participer au désormais traditionnel « Marché de Noël solidaire » qui a lieu à la mi-décembre à Lausanne, ainsi que quelques conseils de lecture bienvenus pour la période de fêtes qui s’annonce.

Bonne lecture et au prochain numéro!

Marché de Noël solidaire 2018

 

Du 13 au 15 décembre 2018, le Marché de Noël solidaire, châpeauté par Pôle Sud et la FEDEVACO, s’est associé à 40 organisations pour vous offrir l’opportunité de faire plaisir à vos proches avec des idées-cadeaux éthiques et responsables, tout en soutenant des projets durables d’ici et d’ailleurs.

Devenu un événement incontournable des Fêtes de fin d’année à Lausanne, le Marché de Noël solidaire a attiré pas moins de 3000 visiteurs permettant un soutien fort et de qualité aux nombreux projets d’ici et d’ailleurs.

Placée sous le signe de la réciprocité, cette édition a mis en valeur la nécessité d’apprendre les uns des autres pour faire face aux enjeux transversaux de notre temps.

Ces trois jours festifs accueillaient le tissu associatif romand actif dans le développement durable local et international. Les visiteurs ont pu profiter de ce large panel de projets menés par les organisations exposantes dont la diversité des actions illustrait la réciprocité des problématiques entre le Nord et le Sud.

Faire un crochet au Marché de Noël solidaire a aussi permis de s’octroyer plein de moments conviviaux. Flâniez entre les stands ou sirotez un vin chaud à la buvette, les occasions d’échanger avec des personnes de différentes cultures et de générations étaient multiples.

 

Petit retour de en cliquant ici .

 

Guide pratique: « La santé pour tous en zone rurale »

Le 10 octobre dernier au CHUV à Lausanne, a eu lieu le vernissage du guide pratique « La santé pour tous en zone rurale » fraîchement publié par la FEDEVACO.

Ce guide offre un support de référence à tout organisme ou professionnel confronté aux défis de l’accès à la santé en milieu rural. Capitalisant sur des projets menés à travers le monde, l’ouvrage concentre de précieuses pistes de réflexions ainsi qu’une boîte à outils composée de fiches pratiques et de checklists.

La CSSR s’est impliquée dans le projet en réalisant une fiche pratique relatant son expérience en Équateur:

« Le diagnostic communautaire
intégral : un outil pour définir les priorités par et pour la communauté ».

Vous pouvez consulter ce document ici!

Couverture du guide pratique

© Terre des hommes,
Christian Brun

L’exemplaire tout entier est à commander dès à présent auprès de la CSSR ou la FEDEVACO, ou vous pouvez encore consulter gratuitement la version digitale en cliquant ici!