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Pétition: Genève doit agir pour Gaza et la Cisjordanie !

La situation humanitaire à Gaza et en Cisjordanie se détériore rapidement, avec la suspension des livraisons humanitaires et l’isolement des populations civiles. Genève, en tant que ville symbolique de la diplomatie internationale, doit agir avec urgence pour soutenir les populations vulnérables et promouvoir la paix. Le silence ou l’inaction serait un manquement aux principes qui fondent notre ville. La CSSR vous encourage donc à signer la pétition de Change for Palestine et SolidaritéS qui demande aux autorités genevoises de:

1. Activer un fonds d’urgence municipal et cantonal pour financer immédiatement l’aide humanitaire à Gaza et en Cisjordanie (CICR, UNRWA, MSF) en matière de soins, nourriture et abris.

2. Renforcer Genève comme pivot humanitaire en facilitant la coordination entre ONG, institutions internationales et acteurs locaux pour une réponse plus rapide et efficace.

3. Adopter une résolution forte au niveau municipal et cantonal pour réaffirmer l’engagement de Genève envers le droit international et exiger une action diplomatique renforcée de la Confédération.

4. Soutenir financièrement les associations locales et mettre les infrastructures de la ville à disposition pour sensibiliser et mobiliser la société civile en faveur des droits humains.

5. Garantir la liberté d’expression et de manifester, en protégeant les mobilisations pro-palestiniennes contre toute discrimination ou restriction injustifiée.


Appel à l’action immédiate :
Nous appelons la ville de Genève à prendre des mesures immédiates pour :

  • Appuyer un cessez-le-feu permanent.
  • Soutenir une levée des obstacles à l’aide humanitaire.
  • Exiger un engagement concret des autorités pour garantir un accès humanitaire durable et sécurisé à Gaza et en Cisjordanie.

Urgence : Genève doit agir pour Gaza et la Cisjordanie ! | ACT by Campax

Attaques contre la solidarité internationale: «La Suisse doit agir!»

Article de la CSSR paru dans le quotidien Le Courrier, le 17 février 2025

Depuis quelques jours, dans le sillage de la fermeture de l’Agence des Etats-Unis pour le développement international (USaid), les annonces des coupes prévues par l’administration Trump dans l’aide internationale se multiplient: 9 millions de francs en moins dans le budget de Terre des Hommes et 7,5 millions en moins dans celui de l’Entraide protestante suisse (EPER), retrait de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) – dont une grande partie des financements proviennent de Washington (24%), diminution des finances de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) et du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), etc. Ces coupes font peur, car les montants sont colossaux: par exemple, les Etats-Unis financent près d’un tiers du budget global onusien (28%). Comment fonctionner dans ces conditions?

Nous sommes choqué·es de constater le degré de dépendance auquel nous sommes tenu·es par les Etats-Unis, nous les habitant·es de Suisse et d’Europe. Choqué·es aussi de constater qu’au-dessus de l’ONU, de l’OMS, au-dessus de toutes les armées et au-dessus de notre «neutralité» règnent les Etats-Unis.

Néanmoins, une fois la sidération passée, et face à une attaque d’une telle envergure, la réponse devrait être simple, directe et percutante: nous ne les laisserons pas faire. Nous serons solidaires! Nous n’abandonnerons pas les populations pauvres et discriminées de cette planète, victimes des inégalités de répartition des richesses et du pillage des ressources naturelles par nos pays du Nord global. Bien sûr, et malheureusement, cette réponse-là ne viendra pas de nos dirigeant·es suisses.

Pire, la Suisse a devancé la tendance et la poursuit, en s’apprêtant à creuser encore davantage la tombe de l’aide internationale. Il y a à peine quelques semaines, le conseiller fédéral en charge de la Coopération suisse, Ignazio Cassis, décidait la fin du soutien aux populations d’Amérique latine et la réduction du soutien helvétique à des projets «servant les intérêts économiques du pays». De son côté, le Parlement a revu la coupe légèrement à la baisse, pour atteindre tout de même 110 millions de francs en moins dans le budget 2025 et 321 millions dans le plan financier 2026-2028. Des coupes produites notamment en faveur de… l’armée suisse! Ironique pour un pays qui ne cesse de mettre en avant sa longue tradition humanitaire.

Cassis se montre décidé à réduire l’aide internationale, peut-être pas autant que le gouvernement étasunien, mais déjà à une hauteur effrayante de conséquences pour les personnes concernées. Car les besoins sont là, y compris en Amérique latine, et ne vont pas diminuer ces prochaines années, bien au contraire. En effet, après la crise du Covid-19 qui a mis à rude épreuve les économies latino-américaines, les expulsions massives de migrant·es décidées par l’administration Trump risquent à terme d’appauvrir de nombreuses régions latino-américaines dont les économies dépendent fortement des envois de fonds réguliers des personnes établies aux Etats-Unis, qui aident financièrement leurs familles ou leurs proches à distance.

Aujourd’hui, les organisations d’aide suisses s’affolent des conditions dans lesquelles elles vont devoir (mal) travailler ces prochaines années. Et elles ont raison d’être inquiètes, pas seulement parce que les Etats-Unis ont pris un sérieux virage à droite, mais parce qu’ici aussi, en Suisse, on a choisi d’abandonner la solidarité au nom du profit et de l’armée. Ici aussi, on s’apprête à prononcer une coupe dans les soutiens à Onusida, à l’Unesco et à l’une des agence de l’ONU qui effectue un travail d’aide humanitaire parmi les plus cruciaux: l’Unrwa.

La politique d’Ignazio Cassis est révoltante, nous devons réagir! Et ce n’est pas la goutte d’eau de 10 millions temporaires décidés par le Conseil d’Etat genevois qui changeront grand-chose. Nous exigeons le doublement des fonds d’aide internationale pour tous les pays qui en ont besoin, dans tous les pays où des organisations suisses sont actives, pour les prochaines années, tant que les Etats-Unis maintiennent leurs coupes!

Centrale Sanitaire Suisse Romande

Génocide à Gaza: pétition d’Amnesty International

La CSSR vous encourage à signer la pétition d’Amnesty International qui demande au Conseil fédéral et au Parlement de s’engager pour le maintien du cessez-le-feu, le renforcement de l’aide humanitaire et contre les violations des droits humains commises par toutes les parties au conflit.

Amnesty International demande en particulier au gouvernement et au Parlement suisses de :

1. Poursuivre et renforcer l’aide humanitaire aux Palestinien·nes par le biais de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) dans le cadre du cessez-le-feu.

2. Contribuer à l’enquête sur les crimes de guerre afin que leurs auteur·rices puissent être poursuivi·es. La Suisse doit mettre en œuvre sans équivoque les mandats d’arrêt de la Cour pénale internationale et ouvrir des enquêtes structurelles via le Ministère public de la Confédération.

3. Reconnaître le système d’apartheid et le génocide contre les Palestinien·nes et d’exiger publiquement la fin de l’apartheid, de l’occupation et du génocide.

4. Envisager l’interdiction du commerce avec les colonies ou les entreprises qui participent au maintien de l’occupation illégale.

Amnesty International | Génocide à Gaza : justice et réparation !

Bulletin nº193

Pour la fin de cette année 2024, la CSSR publie un bulletin qui rappelle la nécessité des activités de soins de santé mentale qui sont prodiguées malgré le contexte de guerre, pour résister face à l’horreur du génocide en cours à Gaza.
Un bulletin qui revient aussi sur les récentes décisions scandaleuses du Parlement, qui a décidé de rediriger une part importante des fonds prévus pour la solidarité internationale vers l’armée et les entreprises suisses. Il est toujours possible de réagir en se rendant sur: https://www.alarme-solidarite.ch/

Bonnes fêtes de fin d’année et bonne lecture!