Alors que nous sommes plus de 60 associations membres de la FGC actives dans le monde en développement, au loin, il nous semble urgent de venir en aide et de donner des perspectives à ce sud qui vient jusque chez nous, nous voulons parler de « la vague de migrant·e·s » qui est arrivée de manière intense en Europe depuis 2014. Les pays exposés à cette vague sont eux-mêmes objets de restrictions budgétaires qui les mettent à genoux. Nous avons donc décidé que notre association allait faire un geste envers la Grèce.
Objectif principal:
Améliorer l’accès aux soins médicaux des personnes qui en sont privées.
Ce que nous savons du système de santé grec, que ce soit par les journaux, par internet ou par les personnes qui sont sur place, c’est que le gouvernement n’arrive pas à faire face ni pour les Grec·que·s, ni pour les migrant·e·s. La Grèce vit depuis plusieurs années un chaos national. Si la situation devait changer, nous pourrions alors vérifier que le projet soit en phase avec les politiques de santé nationales. La polyclinique réalise à plus petite échelle le même travail que la Clinique métropolitaine d’Elleniko, à Athènes : elle pallie aux manques de l’Etat et même de certaines ONG. En effet, il faut parfois attendre des semaines dans les grandes ONGs pour avoir un rendez-vous avec un psychiatre.
De plus, quand les projets prennent fin et ne sont plus renouvelés, les patient·e·s qui avaient recours à ces ONGs se retrouvent sans rien. Ils·elles ont donc souvent recours à la KIFA dans un deuxième temps. Actuellement, ce sont les soins dentaires et les médicaments qui sont très demandés.
« KIΦA » (Kifa) : La polyclinique pour tous
Dès le 22 février 2013, des médecins et des professionnel·le·s de santé bénévoles grec·que·s décident de mettre en place une structure similaire à la Clinique Elleniko, mais aux dimensions bien plus petites, puisque la polyclinique occupe simplement un étage dans un immeuble modeste à 3 minutes à pied de la grande place Omonia. Le personnel qui travaille à la polyclinique est composé de résident·e·s à Athènes, qu’ils·elles soient grec·que·s ou venant d’ailleurs. Ce personnel connaît donc parfaitement le terrain et le réseau.
La polyclinique n’a pas d’autre projet que celui de venir en aide et de pratiquer la prévention auprès de la population sans assurance qui n’a pas accès à d’autres soins que ceux prodigués soit par Elleniko, soit par MSF ou encore par d’autres ONGs qui affrontent la situation sur place. Elle ne tire évidemment aucun profit de son activité et ne reçoit aucun financement ni de l’Etat grec, ni d’ONGs, ni d’organisations internationales. Elle subsiste uniquement par des dons privés, surtout grecs.