Engagée dès 1978 aux côtés du Front de libération populaire (FPLE), la Centrale Sanitaire Suisse Romande (CSSR) a initialement apporté une aide d’urgence au pays sous forme de vivres et de médicaments.
En 1980, la CSS, le Comité Suisse de Soutien à l’Erythrée et l’Entraide protestante suisse (EPER) apportent leur soutien à l’Eritrean Relief Association, afin de lutter contre la mortalité particulièrement élevée chez les enfants (135 pour 1000). L’aide de la CSS consista en l’envoi d’antibiotiques, l’achat d’une ambulance pour l’hôpital de Senafe et l’équipement d’un atelier orthopédique. A partir de 1985, sous l’impulsion du spécialiste ORL genevois, Dr Lacroix, une salle d’opération ORL est équipée. Plusieurs formations et échanges de bonnes pratiques ont alors lieu entre des médecins érythréens et ceux des hôpitaux universitaires de Genève (HUG). A partir de 1998 le même type d’échanges a lieu pour des opérations et formations en cardiologie. Dans ce cadre, plus de 150 médecins ont été formés à Asmara par du personnel médical genevois. En 2004 encore, la section romande, en collaboration avec la Commission solidarité du Conseil administratif de la Ville de Genève, a procuré un orthopantomographe (OPG, appareil radiographique permettant un cliché panoramique de toute la denture) à l’hôpital d’Asmara.
L’indépendance de l’Erythrée a rapidement été suivie de la mise en place d’un régime dictatorial. Partagée entre le désir de soigner les plus vulnérables et les compromis et difficultés liées au régime en place, la CSSR a décidé de suspendre son aide en 2009.
Dès 1973, après le début de la guerre, la Centrale Sanitaire Suisse Romande (CSSR) s’engage au Sahara occidental pour soutenir le peuple sahraoui. Tout d’abord sous forme d’envoi de matériel divers. La CSS stoppe son aide en 1980 et reprend en 1982 avec sa participation à la caravane « Coup de cœur ». Elle achemine des médicaments de base et 80 tonnes de matériel divers (nourriture, vêtements, matériel scolaire, etc.) avec plusieurs véhicules qui seront ensuite laissés aux Sahraouis. Comme cela a été le cas pour le Vietnam, le Cambodge et l’Erythrée, plusieurs bourses de stages pour du personnel médical en Suisse ont également été octroyées.
L’aide de la CSS aux populations kurdes déplacées a pris la forme d’un appui à la formation d’auxiliaires de santé à travers la traduction de publications de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) traduites en deux langues locales (kurmanji et sorani). Trois bibliothèques mobiles pouvant contenir jusqu’à 200 ouvrages de référence dans le domaine de la santé publique ont été envoyées.
Engagée depuis 1987 en Palestine, la Centrale Sanitaire Suisse Romande (CSSR) a soutenu pendant plus de 25 ans l’association Palestinian Medical Relief Society, à travers la mise en place de projets de formation médicale, de prévention et de sensibilisation sanitaire.
Depuis 1987, la CSSR soutient des projets en Palestine en collaboration avec son partenaire local, Palestinian medical relief society (PMRS). Ce partenariat a permis de développer des programmes sanitaires dans le haut plateau occidental et d’implanter un cycle de formation de travailleuses sanitaires. Dès 2001, l’engagement fut ciblé sur la prévention par le biais d’un programme de promotion de la santé dans les jardins d’enfants et d’une campagne de sensibilisation aux maladies chroniques. Entre 2005 et 2013, la CSSR a soutenu une unité de production vidéo réalisant des spots de prévention sanitaire qui ont régulièrement été diffusés sur les chaînes de télévision locales. A travers des spots dédiés à l’autisme, aux handicaps mentaux et à la prévention du sida, il s’agit aussi de questionner le poids des traditions et normes sociales. Après plusieurs années d’expérience, le savoir-faire de l’unité s’affine et les spots produits sont aujourd’hui de qualité professionnelle et bien adaptés au contexte local.
Los Angelitos, « Les petits anges », association fondée en 2004, regroupe les familles d’enfants handicapés qui luttent pour leur intégration dans la société salvadorienne. Elle forme les parents pour les impliquer dans la prise en charge de leurs enfants qui bénéficient également de soins adaptés à leur réhabilitation physique.
Le projet a pris place dans la région rurale et montagneuse du Chalatenango et repose sur la méthode de la réhabilitation basée sur la communauté (RBC). Selon cette approche, le handicap n’est pas en premier lieu un problème médical mais avant tout social qui nécessite le rôle actif de la communauté. Environ 250 enfants et jeunes handicapés ont été pris en charge tous les mois pendant la durée du projet, à leur domicile et au centre de réhabilitation, pour des séances de physiothérapie, logopédie d’accompagnement éducatif. Leurs proches et familles ont également pu bénéficier des activités de renforcement communautaire et de plaidoyer en faveur des personnes handicapées.
En 2016, la CSSR a produit un film documentaire sur ce projet.